header

PAIRE DE PISTOLETS DU CAPITAINE D'ARTILLERIE DE LA GARDE IMPÉRIALE LOUIS ANTOINE PIHAN , modèle d'officier 1833, second type, platine à la Pontcharra, Second Empire. 28462R

Vendu
PAIRE DE PISTOLETS DU CAPITAINE D'ARTILLERIE DE LA GARDE IMPÉRIALE LOUIS ANTOINE PIHAN , modèle d'officier 1833, second type, platine à la Pontcharra, Second Empire. 28462R

Toutes garnitures métalliques en acier, monture en noyer. Canon octogonal en acier à ruban, légèrement tromblonné à sa bouche, longueur 20 cm, longueur avec la queue de culasse 27,5 cm. Intérieur du canon à rayures dites « à cheveux ». Pontet équipé d'un repose doigt, platine dite « à la Pontcharra » ou « en arrière » du chien et signée « Manufre Rle de Châtellerault A Pihan ». Les canons sont datés « 1848 » et poinçonnés « M N » (Manufacture Nationale). Calotte de crosse en acier avec son anneau de dragonne se dévissant laissant place à un logement pour les différents accessoires. Crosse en noyer pentée et quadrillée. Baguette du modèle avec tête en laiton.

France.
Second Empire.
Bon état, canons ayant perdu leur couleur.

BIOGRAPHIE :
PIHAN Louis Antoine est né en 1825 à Alençon dans le Département de L'Orne. Le 30 octobre 1844, il réussit le concours d'entrée à l'Ecole Royale Polytechnique et se classe 49e sur 136 candidats admis.
« Par ordre de mérite, des élèves nommés à l'école de polytechnique, par décision du 25 octobre 1845, d'après le classement du jury d'admission institué par ordonnance du 30 octobre 1844, ces élèves devront être rendus à l’Ecole Polytechnique dans le délai fixé par leurs lettres de nominations. Plusieurs candidats bien qu'ayant satisfait aux épreuves orales n'ont pu être classés sur la liste des admissibles à cause de la faiblesse de leurs compositions ou de leurs dessins. » (Tiré du journal Démocratie Pacifique du jeudi 30 octobre 1845).
De 1845 à 1847 il est élève à l'École Royale Polytechnique. Par ordonnance Royale en date du 21 octobre 1847, il est nommé sous-lieutenant élève d’artillerie pour prendre rang au 1er octobre 1847. En 1848 et 1849 il est en position comme élève à l'école d'application de l'artillerie à Metz. Par Décret du 9 novembre 1849, il est nommé lieutenant en second pour prendre rang au 1er octobre 1849 en remplacement de Monsieur Binet qui est nommé lieutenant en 1er. En 1850 et 1851, il est affecté à la 2ème batterie du 6e régiment d'artillerie à Metz. En 1852 il passe à la 9ème batterie du 6e régiment d'artillerie détachée à Paris. En 1853 il retourne à la 2ème batterie du 6e régiment d'artillerie à Metz comme lieutenant en premier. En 1854 il est affecté comme lieutenant en 1er à la 7ème batterie du 14è régiment d'artillerie à cheval à Douai, (colonel Leboeuf, passé général en 1855 en Crimée et remplacé par le colonel Chautan de Vercly),. En 1855 il est toujours à la 7ème batterie du 14e régiment d'artillerie à cheval à Douai, il participe au siège de Sébastopol de septembre 1854 à septembre 1855 et il est promu capitaine en second le 19 septembre 1855. De 1856 à 1859 il est affecté à la 5ème batterie du 12e régiment d'artillerie montée à Bourges, (Besançon en 1857), comme capitaine en second. En 1859 il rejoint la 4ème batterie du régiment d'artillerie à pied de la Garde Impériale à Versailles, peu après Il part en 1859 pour la campagne d Italie où le régiment se distingue aux batailles de Magenta et de Solférino, contribuant à la victoire, (TRADITION N°143).
Après cette campagne, il reçoit la médaille de la campagne d’Italie de 1859. En 1860 il est encore au régiment d'artillerie à pied de la Garde impériale. Par décret du 20 février 1860 le régiment devient régiment d'artillerie monté de la Garde impériale. Le capitaine Pihan est décoré de la Médaille de la valeur militaire sarde le 29 02 1860 et il est promu dans l'ordre impérial de la Légion d'honneur le 17-12 1861. Début 1861, il est affecté comme capitaine en 1er, à la fonction d'adjudant-major à l'état-major du régiment monté de la Garde impériale jusqu'à la fin de l'année 1864. De 1865 à 1870 il est capitaine en 1er (commandant) la 5ème batterie du régiment monté de la Garde Impériale garnison détachée à Paris. Lors de la déclaration de la guerre de 1870 la 5ème batterie (canon à balles) (de Reffye) du capitaine Pihan, du régiment d'artillerie montée de la Garde impériale fait partie de la 1ère Division d'infanterie Deligny (colonel de Vassoigne), elle est transférée en Lorraine dans le secteur de Metz, cette batterie se distingue notamment aux batailles de Borny et de Rezonville qui sont sur le plan tactique des victoires pour l'armée française. Pendant la bataille de Borny, le 14 août 1870, à 19h00 l'ennemi attaque vigoureusement la droite Française et une batterie de la division Montodon se retrouve dans une position critique, le feu de la 5ème batterie du régiment monté de la Garde impériale et d'une section de la 2ème batterie la dégage... (Tradition Magazine N° 144). Pendant la bataille Rezonville, le 16 août 1870 vers 15h00 face aux grandes batteries prussiennes ainsi que sur deux batteries mobiles qui occupent la crête, la batterie du capitaine Pihan ouvre le feu... Vers 19 h00 la batterie cesse complètement son feu après avoir effectué des manœuvres de déplacements sur une position plus élevée d'où elle couvre de ses feux une crête tenue par l'artillerie et l'infanterie prussienne et tiré onze cent quatre vingt dix coups et perdu quatre mitrailleuses hors service. Il est écrit « aucun mot ne peut rendre la bravoure et la solidité avec lesquelles cette batterie a combattu » (full texte of Français et Allemand histoire anecdotique de la guerre France Allemande « ...capitaine Pihan commandant la 5ème batterie» deuxième volet - (Engagement de la division Deligny chapitre XX). On peut aussi consulter sur google (Artillerie de la division des voltigeurs de la Garde en 1870) ou (Artillerie de campagne Impériale en 1870, 1 ère et 2ème partie). Après la capitulation le capitaine Pihan est fait prisonnier de guerre à Metz . En 1872, il est promu par le président de la république dans le corps de l'artillerie comme chef-d'escadron au 23ème régiment d'artillerie, en remplacement de M. Brocard, retraité (journal officiel de la république française du dimanche 11 février 1872). Par décret du président de la république en date 22 mai 1873 sur proposition du ministre de la guerre, alors qu'il est chef d'escadron en affectation au 11ème régiment d'artillerie, il est promu au grade d'Officier de la Légion d'honneur, l’état de proposition mentionne « chevalier le 27 décembre 1861, 29 ans de services 3 campagnes » (tiré du journal Le pays du mercredi 28 mai 1873.
Il est décédé en 1874. Le journal du 30.04.1874 d’Alençon et du Département de l'Orne dont il était originaire fait état de son décès avec le texte suivant. « Un de nos compatriotes Monsieur Antoine Pihan, chef d'escadron en garnison à Versailles a été la semaine dernière, victime... ».

Cette exceptionnelle et rare paire de pistolets d'officiers Modèle 1833 a accompagné notre valeureux capitaine tout au long de ses campagnes du second empire, et notamment lors de son passage dans la Garde impériale, ils sont du second modèle et construits tous les deux en 1848 sous la seconde république (1848-1852) à la Manufacture Nationale de Châtellerault, les deux platines comportent le nom de l'officier « A PIHAN », comme cela se faisait sur demande lors de la commande
des pistolets. Cela conforte le fait qu'il s'agit bien ici d'une véritable paire, il les a sans aucun doute commandés en 1847 ou 1848 suite à sa nomination au grade de sous-lieutenant, ce qui correspond à la date de fabrication des pistolets. En effet les officiers s'équipaient à l'époque à leurs frais pouvant choisir entre les armes du commerce mais conformes au règlement du 1833 ou les armes sorties des manufactures de l'Etat qui sont beaucoup plus rares sur le marché. Ils sont tous les deux
en très bon état pour leur âge, bien entendu avec quelques traces d'utilisation( ils ont fait la guerre) avec un beau bois. Les crosses comportent même encore pour l'une la dosette et pour l'autre les deux cheminées de rechange, lesquelles sont souvent absentes sur les armes rencontrées. Tous les poinçons et marquages sont présents tant sur le bois que sur le métal ainsi que sur les garnitures, les deux canons en damas comportent des rayures « cheveux » bien présentes. La manufacture
de Châtellerault a construit entre 1838 et 1858, 1.392 exemplaires du second modèle. De très belles pièces de collection en paire ce qui est plus rare encore et de surcroît avec un historique digne d'intérêt. Les médailles du Capitaine Pihan ont été vendues en 2015 par Cannes Enchères.
Référence : 28462R
Certificat
Prochaine mise à jour vendredi 6 décembre à 13H30
POUR TOUT ACHAT, PAIEMENT EN PLUSIEURS CHÈQUES POSSIBLE

bertrand.malvaux@wanadoo.fr 06 07 75 74 63

FRAIS DE PORT
Les frais de port ne sont calculés qu'une seule fois par commande pour un ou plusieurs objets, les envois sont tous recommandés, car c'est le seul moyen d'avoir une preuve de l'envoi et de la réception. Pour les colis dont la valeur ne peut être assurée par la Poste, les envois sont confiés à la société DHL ou Fedex avec valeur réelle assurée, le service est de qualité mais le coût est plus élevé.


DROIT DE RETOUR
Les objets peuvent être retournés dans un délai de 8 jours après leur réception. Il faut les retourner en recommandé aux frais de l'expéditeur, dans leur emballage d'origine, et dans leur état d'origine,


AUTHENTICITÉ
La sélection des objets proposés sur ce site me permet de garantir l'authenticité de chacune des pièces qui y sont décrites, tous les objets proposés sont garantis d'époque et authentiques, sauf avis contraire ou restriction dans la description.
Un certificat d'authenticité de l'objet reprenant la description publiée sur le site, l'époque, le prix de vente, accompagné d'une ou plusieurs photographies en couleurs est communiqué automatiquement pour tout objet dont le prix est supérieur à 130 euros. En dessous de ce prix chaque certificat est facturé 5 euros.
Seuls les objets vendus par mes soins font l'objet d'un certificat d'authenticité, je ne fais aucun rapport d'expertise pour les objets vendus par des tiers (confrères ou collectionneurs).