header

DAGUE DU PROTECTORAT DE BOHÈME-MORAVIE, modèle 1939.

Vendu
DAGUE DU PROTECTORAT DE BOHÈME-MORAVIE, modèle 1939.

Poignée en bois avec fusée à plaquettes en composite orangé, pommeau en laiton figurant une couronne de feuilles de chêne, croisière à quillon symétrique avec clavier gravé de trois feuilles et deux de laurier.

Lame à deux pans signée sous le clavier « A.MRAZEK - SLANY», 22,1 cm de longueur.

Fourreau en bois gainé de cuir brun, chape en laiton à décor de feuilles, bracelet de bélière pareillement travaillé, bouterolle en laiton décorée de trois feuilles.

Longueur totale de l'arme 37,7 cm.

Très bon état.

1939.

HISTORIQUE

Le Protectorat de Bohême-Moravie était l'entité politique installée par l'Allemagne nazie pour assurer le gouvernement des territoires de la Bohême, de la Moravie et de la Silésie tchèque, après le démembrement du territoire de la Tchécoslovaquie consécutif aux accords de Munich et à l'invasion allemande. Le Protectorat fut proclamé le 15 mars 1939 par Adolf Hitler, au lendemain de la déclaration d'indépendance de la République slovaque. Emil Hácha, éphémère président de la Tchécoslovaquie, demeura nominalement à la tête de l’État.

L'occupation allemande

Le statut du protectorat est régi par un arrêté d'Hitler du 16 mars 1939. Le Protectorat de Bohême-Moravie ne dispose d'aucune représentation propre à l'étranger et son armée sous le contrôle du gouvernement ne peut avoir qu’un rôle d'auxiliaire. Dans chaque province, l’autorité est exercée par un Oberlandrat. Un seul parti est autorisé, l’Alliance nationale, que les Allemands font plébisciter à 99 % des voix en mai 19391, ne justifiant pas l'existence d'un parlement. À la tête du Protectorat, le président et le gouvernement n'ont pas de réels pouvoirs. Le pouvoir est entre les mains d’un Reichsprotektor (Protecteur du Reich) et l'administration est tenue en main par le secrétaire d'État du Protectorat, Karl Hermann Frank. Les divers services de police allemands comme la Sicherheitsdienst ou la Gestapo opèrent sur l'ensemble du territoire du Protectorat et s'intéressent aux opposants politiques tchèques et aux nombreux réfugiés politiques allemands qui n'ont pas pu s'échapper avant le 15 mars 19392.
Les premiers mois qui suivent la mise en place du Protectorat, l'occupation allemande est relativement douce. Les Allemands s'efforcent de gagner les ouvriers dont le travail leur est nécessaire1 et réservent la répression pour les intellectuels auxquels le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale a pu donner quelque espoir.
Le 28 octobre 1939, à l'occasion de l'anniversaire de l'indépendance de la Tchécoslovaquie, de grandes manifestations ont lieu pour protester contre l'occupation et, au cours des affrontements avec la police, un étudiant, Jan Opletal, est blessé mortellement par un agent de police allemand. Les forces d'occupation allemandes prennent alors prétexte des manifestations d'étudiants déclenchées par l'annonce de la mort d'Opletal pour fermer les écoles supérieures. Neuf leaders du mouvement étudiant sont fusillés et de nombreux autres étudiants envoyés en camps de concentration en Allemagne2. L’Éducation nationale est confiée à un collaborateur convaincu, le colonel Moravec1.
Alfons Mucha décède peu après un interrogatoire par la Gestapo en juillet 1939.
Trouvant Konstantin von Neurath trop clément, Adolf Hitler le remplace par Reinhard Heydrich qui devient "Reichsprotektor" le 24 septembre 1941. Dès son arrivée à Prague, Heydrich durcit l'occupation allemande. Son premier geste est de faire condamner à mort le premier ministre Alois Elias, dont il n'avait eu de cesse de demander l'exécution3. Entre le 27 septembre et le 29 novembre, il fait fusiller plus de quatre cent Tchèques. La Gestapo est de plus en plus active et elle fera disparaître plus de quatre mille opposants ou résistants. De nombreux intellectuels sont exécutés : Vladislav Vančura en 1942 et Julius Fučík en 19431.
À côté de sa politique de terreur, Heydrich tente également de s'attirer la sympathie de la population en augmentant les rations alimentaires, en faisant bénéficier la population des lois sociales allemandes et en luttant contre le marché noir.
Cette politique populaire de Heydrich affaiblit la résistance tchèque. Pour Londres, Heydrich devient alors l'homme à abattre. Un commando de résistants tchèque de Londres, dont Jozef Gabčík et Jan Kubiš font partie, est parachuté pour le faire. Ils blessent le "Reichsprotektor" dans un attentat le 27 mai 1942, Heydrich meurt le 4 juin. Les représailles exercées ensuite par les forces d'occupation se poursuivent durant tout l'été et font prêt d'un millier de victimes, le massacre des habitants du village de Lidice en étant l'épisode le plus célèbre.
Référence : 21239/7023
Certificat
Prochaine mise à jour vendredi 2 mai à 13H30
POUR TOUT ACHAT, PAIEMENT EN PLUSIEURS CHÈQUES POSSIBLE

bertrand.malvaux@wanadoo.fr 06 07 75 74 63

FRAIS DE PORT
Les frais de port ne sont calculés qu'une seule fois par commande pour un ou plusieurs objets, les envois sont tous recommandés, car c'est le seul moyen d'avoir une preuve de l'envoi et de la réception. Pour les colis dont la valeur ne peut être assurée par la Poste, les envois sont confiés à la société DHL ou Fedex avec valeur réelle assurée, le service est de qualité mais le coût est plus élevé.


DROIT DE RETOUR
Les objets peuvent être retournés dans un délai de 8 jours après leur réception. Il faut les retourner en recommandé aux frais de l'expéditeur, dans leur emballage d'origine, et dans leur état d'origine,


AUTHENTICITÉ
La sélection des objets proposés sur ce site me permet de garantir l'authenticité de chacune des pièces qui y sont décrites, tous les objets proposés sont garantis d'époque et authentiques, sauf avis contraire ou restriction dans la description.
Un certificat d'authenticité de l'objet reprenant la description publiée sur le site, l'époque, le prix de vente, accompagné d'une ou plusieurs photographies en couleurs est communiqué automatiquement pour tout objet dont le prix est supérieur à 130 euros. En dessous de ce prix chaque certificat est facturé 5 euros.
Seuls les objets vendus par mes soins font l'objet d'un certificat d'authenticité, je ne fais aucun rapport d'expertise pour les objets vendus par des tiers (confrères ou collectionneurs).