TUNIQUE D’UN COMMANDANT DU SECOND RÉGIMENT ÉTRANGER D’INFANTERIE, modèle 1929.
Tunique en gabardine fine kaki, col demi-saxe dit « aiglon », écussons au second régiment étranger d’infanterie de forme losangique en drap marron clair, soutaches jaunes, bombe enflammée évidée avec chiffre « 2 », en cannetille et paillettes dorées.
Fermant droit au moyen de sept boutons dorés timbrés sur leurs pourtours de la légende « LÉGION ÉTRANGÈRE » entre deux filets concentriques.
Pourvue de quatre poches extérieures, deux au niveau de la poitrine à plis watteau et rabat en accolade, deux au niveau des hanches à soufflet et rabat droit. Au dos deux gros crochets en laiton pour le maintien du ceinturon. Galons de grade en trait côtelé doré, cousus sur un rectangle de drap marron clair au-dessus des revers de manches. Barrette de rubans de rappel, une des brides décousue. Doublure en tissu soyeux kaki.
Pantalon droit en gabardine kaki, sur les côtés deux larges bandes de drap fin marron de 60 mm de largeur. Petite déchirure côté gauche, réparée d’époque, comme illustré sur les photographies.
Ensemble en très bon état de conservation.
France.
Années 1930-1940.
Historique :
La fin de la guerre, avec les pertes subies et la libération des EVDG (engagés volontaires pour la durée de la guerre) mais aussi le nouvel afflux de candidats provenant de toute l'Europe, provoque une forte restructuration.
Le RMLE devient le 3e régiment étranger d’infanterie alors que le 4e Régiment étranger d'infanterie est créé en 1921 avec les bataillons des régiments restés au Maroc. La même année, le 2e Régiment étranger d'infanterie est recréé ; les premiers escadrons de cavaliers y voient le jour, grâce à l'arrivée massive de réfugiés russes.
Le régiment s'installe alors au Maroc, à Meknès. Il comprend trois bataillons de huit cents hommes chacun. Le régiment est alors renforcé par des unités spécialisées : compagnie de sapeurs pionniers, batterie d'artillerie, compagnie d'engins et de transmissions. Une compagnie montée est re-créée, afin de remplacer l'ancienne, cédée au 3e REI.
De 1924 à 1926, les troupes françaises luttent d'arrache-pied contre les troupes, nombreuses et motivées d'Abd-el-Krim. Ensuite, viennent les derniers combats du Rif, combats qui sont souvent livrés à plus de 2 000 m d'altitude. Le dernier engagement du régiment au Maroc a lieu au djebel Saho.
En 1934, les combats au Maroc sont terminés et la pacification achevée. Le 2e Étranger connaît la paix et la vie de garnison pour la première fois depuis sa création. Les opérations cèdent le pas aux travaux de temps de paix. Le régiment construit des routes et le pays est bientôt sillonné de voies aux bornes marquées d'un 2.
Le régiment contribue à la formation des 11e et 12e REI, de la 13e DBLE et des régiments de volontaires étrangers (RMVE).
Il fusionne en 1940 avec le 4e régiment étranger et s'implante à Marrakech. Mais, faute de recrutement, ses effectifs sont absorbés par les autres unités, engagées en Tunisie, et par le Régiment de marche de la Légion étrangère. Le 1er avril 1943, le 2e REI est dissous.
Référence :
18837/6188