LETTRES DE CHEVALIER DE L'ORDRE MILITAIRE DE SAINT LOUIS EN FAVEUR DU COMTE DE ROCHECHOUART*, lieutenant de la 2ème Compagnie des Mousquetaires du Roi, Restauration. 29238-6
Document imprimé et manuscrit, format H 31 cm x 40,5 cm. Entête aux Armes de France.
Donné à Paris, le 22 août 1814.
Signé « Louis » (premier secrétaire) et « Le Cte Dupont »**.
Bon à très bon état.
France.
Restauration.
Biographies :
* Louis-Victor-Léon de Rochechouart, né à Paris le 14 septembre 1788, mort à Jumilhac-le-Grand le 26 février 1858, général français, fut gouverneur militaire de Paris. Sa vie, riche en aventures, est un témoignage de la période agitée et épique que fut la Révolution et l'Empire pour les hommes qui l'ont traversée.
Âgé de 11 ans, Louis-Victor-Léon de Rochechouart décide alors d'embarquer à Hambourg pour rejoindre le régiment des émigrés commandé par son oncle, le duc de Mortemart, au Portugal. Après maintes péripéties, qui le mènent en Hollande, en Angleterre, en Espagne, il arrive finalement à Lisbonne en décembre 1800.
À 12 ans, Louis-Victor-Léon de Rochechouart intègre le régiment de Mortemart, l'un des régiments émigrés montés après la déroute de l'armée de Condé en 1799.
En 1804, il entreprend de se rendre en Russie, où il avait retrouvé la trace de sa mère et de son frère. Sans argent, il voyage dans des conditions rocambolesques, finance en partie son périple en gagnant au casino de Milan, rencontre miraculeusement un parent à Vienne qui l'aide à aller en Pologne où il retrouve sa mère en 1805. De là, ils rejoignent la Crimée, où vivait la comtesse de Rochechouart et son fils. Les retrouvailles sont de courte durée, puisqu'elle meurt quelques semaines plus tard.
Louis-Victor-Léon de Rochechouart entre dans l'armée russe avec le grade de sous-lieutenant et devient aide de camp du duc de Richelieu. Il gravit les échelons devenant successivement lieutenant dans la Garde impériale, puis aide de camp de l'empereur Alexandre Ier. De 1805 à 1812, il participe à la conquête de la Bessarabie et de la Circassie, combat dans le Caucase et en Tchétchénie.
Lorsqu'en 1812, la France envahit la Russie, il est mobilisé dans l'armée du général Tormassov. Il participe à la prise de Minsk, puis à la bataille de la Bérézina, où il est témoin de la tragique traversée du fleuve par l'armée française.
En 1813, il est décoré de l'ordre de Saint-Georges de 4e classe. Nommé colonel puis général-major, il participe à la campagne d'Allemagne et aux batailles de Lutzen, Dresde, Kulm et Leipzig. En septembre, il est envoyé en mission auprès de Bernadotte, roi de Suède, pour le convaincre de se ranger du côté des Alliés.
Au début de l'année 1814, il franchit le Rhin avec l'armée russe, mettant ainsi le pied dans cette France qu'il n'avait pas vue depuis dix ans.
Il prend contact avec les futurs Louis XVIII et Charles X et participe à la création d'un parti royaliste.
Louis-Victor-Léon de Rochechouart est promu maréchal de camp par Louis XVIII et incorporé dans la compagnie des mousquetaires noirs.
Le 29 août 1814, il est fait chevalier de l'Ordre de Saint-Louis.
Lors des Cent-Jours, il accompagne le roi à Gand. De retour en France, il devient, à la Seconde Restauration, chef d'État-major du ministre de la guerre, auprès du duc de Feltre, puis du maréchal de Gouvion-Saint-Cyr, et à nouveau du duc de Feltre quand son père adoptif, le duc de Richelieu, est nommé premier ministre.
Le 16 octobre 1815, le comte de Rochechouart est nommé gouverneur militaire de Paris, un poste qu'il occupe jusqu'en 1821.
[...]
** Pierre Antoine, comte Dupont de l'Étang, né le 4 juillet 1765 à Chabanais (Limousin) et mort le 9 mars 1840 à Paris, est un général et homme politique français de la Révolution et de l’Empire, puis ministre et parlementaire sous la Restauration. Il prend le nom de de l'Étang pour se distinguer de ses frères, le général-comte Dupont-Chaumont, et le baron Dupont de Poursat, évêque de Coutances.
[...] Restauration française
Le gouvernement provisoire le nomme en mars 1814, commissaire au département de la Guerre, poste dans lequel il est confirmé (3 avril) avec rang de ministre.
Le 7 novembre, le roi ordonne que « le dossier de sa condamnation qui, indépendamment de son plus ou moins d'injustice, portait tous les caractères d'un acte arbitraire plutôt que d'une condamnation régulière et légale », serait révisé, et casse par une ordonnance royale le décret impérial de sa destitution. L'administration du général Dupont n'est pas heureuse : de nombreuses destitutions, le gaspillage de la Légion d'honneur, des nominations de complaisance aux grades de l'armée, provoquent des plaintes. Il sert d'autre part les passions du parti réactionnaire avec un tel excès, qu'au bout de quelques mois, le roi est obligé de lui retirer le portefeuille de la guerre (3 décembre 1814) et de l'éloigner. Remplacé par Soult, on lui confie en échange le gouvernement de la 22e division militaire et la croix de commandeur de Saint-Louis.
De nouveau destitué pendant les Cent-Jours (3 avril 1815), et enfermé à Doullens, il est libéré après la rentrée des Bourbons. Réintégré au retour de Gand, et il est nommé ministre d'État et membre du conseil privé le 19 septembre 1815.
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Référence :
29238-6