Régiment de Dromadaires incorporé dans la Gendarmerie nationale. LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE CAVALIER AU PREMIER CONSUL pour la clarification des nominations d'officiers dans la Gendarmerie nationale et la situation avec le Régiment de Dromadaires, Paris le 11 floréal an 10 (1er mai 1802). 18910-12

Régiment de Dromadaires incorporé dans la Gendarmerie nationale. LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE CAVALIER AU PREMIER CONSUL pour la clarification des nominations d'officiers dans la Gendarmerie nationale et la situation avec le Régiment de Dromadaires, Paris le 11 floréal an 10 (1er mai 1802). 18910-12

Le régiment de Dromadaires est incorporé dans la Gendarmerie nationale par arrêté des Consuls du 18 fructidor an 9 (5 septembre 1801).
Le chef de la Gendarmerie nationale CAVALIER et du Régiment de Dromadaires écrit au Général Consul au sujet de nomination d'officiers à pied dans la Gendarmerie à pied, et le placement de lui-même au sein de ce Corps. Cette lettre est une demande de clarification sur la situation avec le Régiment de Dromadaires :
« C'est en vain que vous avez dit : Tous les individus (soulignés) et qu'en me plaçant moi même ainsi que deux autres officiers du Régiment dans la gendarmerie vous avez assez manifesté l'intention que l'on s'y doivent être placés (ce qui s'entend de ceux qui ont les statures nécessaires) : le général Moncey (qu pourtant en a déjà proposé quelques uns à des emplois de cette arme) ne veut plus passer outre sans que vous vous soyez positivement expliqué.
& pendant tout ce temps, inutilement perdu, on prolonge l'incertitude des officiers du Régiment qui, déjà, à l'exception de ceux que vous avez placés vous-même, avaient été entièrement oubliés dans l'organisation de la gendarmerie pendant que j'étais occupé à Marseille à régler la comptabilité et le matériel du Régiment, en sorte que malgré l'existence de votre arrêté sans mon retour on n'aurait jamais pensé à eux [...]
Je vous prie, Général Consul, de vouloir bien faire connaître au Ministre de la Guerre & au général Moncey quelles ont été vos intentions à l'égard des officiers du Régiment, & inviter le général Moncey à les proposer de suite pour les emplois les plus convenables.
Vous avez créé le Régiment de Dromadaires ; il s'est toujours efforcé de justifier par ses services, l'opinion que vous aviez conçu de lui, je vous le remets digne encore de servir sous vos ordres. Les officiers espère tout de votre justice et de l'intérêt que vous prenez à tout à tout ce qui est partagé vos dangers.
Salut et respect. Signé « Cavalier ».

« PS : je joint à ma lettre un état nominatif des officiers du régiment avec des notes qui vous fairont connaître l'employ auquel ils sont proposés ainsi que ceux déjà placés et ceux pour lesquels on a dû faire des propositions pour le (?) ».
Adressée «Rue Traversière St Honoré, Hôtel des Indes ».

H 31.2 cm x 21 cm.
Bon état, pliures.

HISTORIQUE :
Le Régiment de Dromadaires est un régiment de cavalerie français, créée par le général en chef Bonaparte le 20 nivôse an VII (9 janvier 1799) pendant la Campagne d'Égypte.
En 1801, l’armée est rapatriée en France. Par arrêté des Consuls, le régiment est dissous le 18 fructidor an IX (5 septembre 1801) et les effectifs, soit 283 hommes, sont versés dans la gendarmerie et la Garde des consuls.

BIOGRAPHIE :
Jacques CAVALIER (1772-1846) est un officier de l'armée révolutionnaire française et ensuite de la Grande Armée.
[...] Ainsi, le 30 juin 1798, Cavalier débarque en Égypte. Le 22 novembre, il est nommé chef de bataillon adjoint à l’État Major général de l'armée d’Égypte[5]. Le 17 janvier 1799, il devient commandant du Régiment des dromadaires. Le 11 octobre 1799, il est nommé chef de brigade.
En mars 1801, ses dromadaires s'illustrent en s'emparant d'une redoute anglaise afin de faire diversion au début de la bataille de Canope. La bataille perdue, tandis que Menou s'enferme à Alexandrie et Béliard au Caire, Cavalier escadronne dans le delta du Nil et ramène de la subsistance. Chargé d'une opération de ravitaillement, il est encerclé en mai 1801 par les Anglais et les Turcs, et se rend avec les honneurs de la guerre. [...]