Vieille Garde. ORDRE DU JOUR MANUSCRIT SIGNÉ DU GÉNÉRAL COMTE LOUIS FRIANT, général de division, commandant la Vieille Garde, ADRESSÉ AU COLONEL BARON BOISSONNET, Arcy sur Aube, 31 janvier 1814. 18907-1
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Vieille Garde. ORDRE DU JOUR MANUSCRIT SIGNÉ DU GÉNÉRAL COMTE LOUIS FRIANT, général de division, commandant la Vieille Garde, ADRESSÉ AU COLONEL BARON BOISSONNET, Arcy sur Aube, 31 janvier 1814. 18907-1
... Campagne d'Egypte, Auwerstaedt, Austerlitz, Golymin, Eylau, Eckmül, Wagram, campagnes de Russie, de France, Waterloo ...
Ordre du jour entièrement manuscrit donné à la Vieille Garde Impériale par le Général de division Comte Louis Friant qui fait part de son mécontentement des comportements des soldats et donne à nouveau des ordres aux officiers « ... on brûle, on casse, on pille ... Il ne reste plus qu'à faire destituer les officiers et fusiller le soldat ... ».
Extraits : Adressé à Monsieur le Colonel Baron Boissonnet.
« ... Le Général témoigne son mécontentement à MM. Les officiers pour les désordres qu'ils laissent commettre à la Troupe, ils ont déjà été invités par plusieurs ordres à arrêter tous les excès qui se commettent journellement, et qui deviennent tous les jours plus grands. Le Général veut enfin y mettre un terme ; il ordonne que des patrouilles soient faites sur le champ pour y rétablir l'ordre ; des officiers seront à la tête de ces patrouilles [...]
Les soldats de toutes armes de la Garde exigent des choses déraisonnables de leurs hôtes ; on brûle, on casse, on pille, on va même jusqu'à chasser l'habitant de chez lui ; un pareil désordre est indigne du Corps, et le déshonore. Le Général de Division veut que tout ce qui a été pris, cassé, ou brûlé, soit payé sur le champ par le Capitaine de chaque compagnie, qui le retiendra à ses soldats, et compte lui en fera rendre.
Tous les chefs de Bataillon sont aux arrêts pour quatre jours, pour n'avoir point maintenu l'ordre dans leurs Bataillons [...]
Jusqu'à ce jour tous les ordres qui ont été donnés pour le maintien du bon ordre, ont été sans effet, il ne reste plus qu'à faire destituer les officiers qui ne rempliront point leurs devoirs, et fusiller le soldat ; le Général se verra forcé d'employer le dernier moyen.
Pendant quatre jours le présent ordre sera lu à l'appel de chaque Compagnie et chaque Capitaine en aura une copie, pour sa gouverne.
Arcy le 31 janvier 1814.
Le Général de Division Commandant la Vieille Garde.
Signé « Cte Friant »
2 pages. H 30 cm x 19,3 cm
Bon état, belle écriture, traces de pliures.
BIOGRAPHIES :
Louis FRIANT, né le 18 septembre 1758 à Villers-Morlancourt dans la Somme et mort le 24 juin 1829 à Seraincourt, dans le Val-d'Oise, est un général français de la Révolution et de l'Empire, comte de l'Empire et pair de France. Engagé dans les gardes françaises de 1781 à 1787, il entre en 1789 dans la garde nationale parisienne.
[...] Il est maintenu dans la Garde royale sous la Première Restauration et Louis XVIII le fait chevalier de l'ordre de Saint-Louis le 1er juin 1814. Friant est toutefois l'un des premiers à se rallier à Napoléon lors de son retour. Le 2 juin, Napoléon le fait pair de France. En 1815, il prend part à la bataille de Waterloo à la tête de la 1re division d'infanterie de la Vieille Garde (1er et 2e grenadiers à pied) où il se bat jusqu'au bout avec la Garde impériale. Évacué blessé du champ de bataille, il est ramené dans la voiture même de l'Empereur.
Louis XVIII le met finalement à la retraite après vingt-trois ans de service. Il meurt le 24 juin 1829 à Seraincourt (hameau de Gaillonnet), dans le Val-d'Oise où il avait fait restaurer un ancien prieuré.
André Barthélémy BOISSONNET (24 août 1765 - Annonay, décédé le 26 mai 1839 - Sézanne), est un général et homme politique français du xixe siècle.
[...] Entré, en mars 1803, dans la Garde consulaire, comme chef de bataillon du génie, il fut chargé du casernement avec rang de major. Il fut créé officier de la Légion d'honneur en juin 1804.
La Garde consulaire devenu la Garde Impériale, il resta en son sein, et y fit les campagnes de la Grande Armée en 1805 (Autriche), 1806 (Prusse), 1807 (Pologne), et 1809 (Allemagne). On le trouve à la tête du génie lors des batailles d'Eylau, d'Heilsberg, et de Friedland.
Confirmé major du génie de la Garde Impériale avec rang de COLONEL en février 1812, il fit en cette qualité la Campagne de Russie, assistant à la bataille de la Moskova.
... Campagne d'Egypte, Auwerstaedt, Austerlitz, Golymin, Eylau, Eckmül, Wagram, campagnes de Russie, de France, Waterloo ...
Ordre du jour entièrement manuscrit donné à la Vieille Garde Impériale par le Général de division Comte Louis Friant qui fait part de son mécontentement des comportements des soldats et donne à nouveau des ordres aux officiers « ... on brûle, on casse, on pille ... Il ne reste plus qu'à faire destituer les officiers et fusiller le soldat ... ».
Extraits : Adressé à Monsieur le Colonel Baron Boissonnet.
« ... Le Général témoigne son mécontentement à MM. Les officiers pour les désordres qu'ils laissent commettre à la Troupe, ils ont déjà été invités par plusieurs ordres à arrêter tous les excès qui se commettent journellement, et qui deviennent tous les jours plus grands. Le Général veut enfin y mettre un terme ; il ordonne que des patrouilles soient faites sur le champ pour y rétablir l'ordre ; des officiers seront à la tête de ces patrouilles [...]
Les soldats de toutes armes de la Garde exigent des choses déraisonnables de leurs hôtes ; on brûle, on casse, on pille, on va même jusqu'à chasser l'habitant de chez lui ; un pareil désordre est indigne du Corps, et le déshonore. Le Général de Division veut que tout ce qui a été pris, cassé, ou brûlé, soit payé sur le champ par le Capitaine de chaque compagnie, qui le retiendra à ses soldats, et compte lui en fera rendre.
Tous les chefs de Bataillon sont aux arrêts pour quatre jours, pour n'avoir point maintenu l'ordre dans leurs Bataillons [...]
Jusqu'à ce jour tous les ordres qui ont été donnés pour le maintien du bon ordre, ont été sans effet, il ne reste plus qu'à faire destituer les officiers qui ne rempliront point leurs devoirs, et fusiller le soldat ; le Général se verra forcé d'employer le dernier moyen.
Pendant quatre jours le présent ordre sera lu à l'appel de chaque Compagnie et chaque Capitaine en aura une copie, pour sa gouverne.
Arcy le 31 janvier 1814.
Le Général de Division Commandant la Vieille Garde.
Signé « Cte Friant »
2 pages. H 30 cm x 19,3 cm
Bon état, belle écriture, traces de pliures.
BIOGRAPHIES :
Louis FRIANT, né le 18 septembre 1758 à Villers-Morlancourt dans la Somme et mort le 24 juin 1829 à Seraincourt, dans le Val-d'Oise, est un général français de la Révolution et de l'Empire, comte de l'Empire et pair de France. Engagé dans les gardes françaises de 1781 à 1787, il entre en 1789 dans la garde nationale parisienne.
[...] Il est maintenu dans la Garde royale sous la Première Restauration et Louis XVIII le fait chevalier de l'ordre de Saint-Louis le 1er juin 1814. Friant est toutefois l'un des premiers à se rallier à Napoléon lors de son retour. Le 2 juin, Napoléon le fait pair de France. En 1815, il prend part à la bataille de Waterloo à la tête de la 1re division d'infanterie de la Vieille Garde (1er et 2e grenadiers à pied) où il se bat jusqu'au bout avec la Garde impériale. Évacué blessé du champ de bataille, il est ramené dans la voiture même de l'Empereur.
Louis XVIII le met finalement à la retraite après vingt-trois ans de service. Il meurt le 24 juin 1829 à Seraincourt (hameau de Gaillonnet), dans le Val-d'Oise où il avait fait restaurer un ancien prieuré.
André Barthélémy BOISSONNET (24 août 1765 - Annonay, décédé le 26 mai 1839 - Sézanne), est un général et homme politique français du xixe siècle.
[...] Entré, en mars 1803, dans la Garde consulaire, comme chef de bataillon du génie, il fut chargé du casernement avec rang de major. Il fut créé officier de la Légion d'honneur en juin 1804.
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Référence :
18907-1
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