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LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE DU SOUS-OFFICIER PASQUIER, fourrier au 3ème régiment d'artillerie de marine, À SA MÈRE demeurant à Paris, le 18 décembre 1813 à Worms. 18856-27

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LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE DU SOUS-OFFICIER PASQUIER, fourrier au 3ème régiment d'artillerie de marine, À SA MÈRE demeurant à Paris, le 18 décembre 1813 à Worms. 18856-27

Le signataire sous-officier PASQUIER est fourrier dans la 3ème compagnie, 1er bataillon, 3ème régiment d'artillerie de marine, 6ème corps d'armée à Worms.
Lettre adressée à sa mère « A Madame / Madame Pasquier / rue des juifs / N° 6 au marais à Paris / Paris ». Cachet de cire rouge. Cachet postal « 18 décembre 1813 », marque postale en grande partie effacée « 100 (?) WORMS ».

Lettre pleine de tendresse pour la fête de sa mère et le plaisir de lui annoncer à cette occasion sa nomination de sous-officier :

« C'est avec plaisir ma chère mère que je m'empresse de te souhaiter une bonne fête, une bonne santé et beaucoup de bonheur dans toutes les entreprises [...] Tu sais que je t'aime, que je t'adore et que ton fils ne cessera d'aimer et de chérir tout ce qui lui est de plus cher au monde.
Si je ne t'offre pas des fleurs, je vais t'annoncer une bonne nouvelle. Je suis sous-officier. J'ai été nommé fourrier dans ma compagnie et tu peux m'adresser mes lettres à ce nouveau titre. Voilà la surprise que je ménageais pour ta fête. Malgré le dégoût que je te montrais pour l'état militaire, c'est pour que la surprise te fut plus agréable.
Enfin j'ai eu le bonheur de recevoir de toi une lettre datée du 31 octobre 1813 [...]

Il l'informe qu'il n'a pas reçu l'argent envoyé. Il se dit heureux d'apprendre le mariage de "son cher Benjamin". Il parle de ses cousins, l'un caporal, l'autre sergent, partis également dans l'armée, « .... et qui portent des galons de laine, alors que lui les porte d'or. Si j'ai de l'avancement je ne le dois qu'à mon courage et de mes blessures et eux ne doivent qu'avec leur argent [...]

Il décrit la manière dont il a obtenu son avancement immédiat :
« ...Le 1er décembre 1813 nous avons passé la revue du général. Quand il fut devant moi je lui présentais les armes, signe qui voulait dire que je voulais lui parler. Il me demande ce que je lui voulait, j'ai répondu que c'était de l'avancement. IL me dit que si je l'avais gagné. J'ai dit que j'avais 17 ans 1 campagne 3 blessures et que je savais lire et écrire, alors de suite le colonel m'a fait mettre devant le drapeau et à la tête du régiment. L'on me fit reconnaître fourrier de la compagnie et l'on me fit rendre les honneurs au son de la musique. [...].

«... Oui je le jure, si le bonheur de ne pas être tué, ni fais prisonnier, que je puisse revenir en France jouir de tes caresses, je veux revenir avec l'épaulette [...]»

Feuillet double. 3 pages d'une belle écriture dense.
H 21,5 cm x 17 cm.
Assez bon état, bords effrangés, pliures, petites déchirures dans la pliure centrale sans manque de texte.

HISTORIQUE :
3ème régiment d'artillerie de marine :
[...] En 1810, lors de sa visite des ports, l'Empereur est impressionné par la bonne tenue de l'artillerie de la Marine composée de vieux soldats et, il décide d'en augmenter les effectifs. Toutefois, le volontariat ne suffit plus, l'incorporation des conscrits réfractaires paraît être une solution. Ce mode de recrutement s'accompagne évidemment d'un très fort taux de désertion lors des déplacements des détachements. Pourtant, la campagne de Saxe 1813 fait entrer ce corps avec éclat dans l'Histoire.
En 1812 commence la campagne de Russie aussi appelée « guerre patriotique de 1812 » par les Russes. Leur principal but de guerre est la levée du blocus continental imposé par Napoléon à toute l'Europe, cette expédition tourne vite à la catastrophe lorsque les rêves de l'Empereur se brisent dans les steppes de Russie.
La Grande Guerre est taillée en pièce par l'hiver. Elle échappe de justesse à la capture et à son anéantissement lors de la bataille de la Bérézina le 27 novembre 1812, l'Empereur parvient tant bien que mal à rejoindre la Pologne. La Grande Armée est au plus mal et enregistre de lourdes pertes. Napoléon regagne alors la France à la hâte début décembre 1812 dans le but de reconstituer une armée. Dès mars 1813, il parvient à rassembler 40 000 hommes pour partir en direction de l'Allemagne, mais la majeure partie du matériel d'artillerie, soit 1 200 pièces est restée en Russie.
Face à la difficulté de lever des troupes spécialisées et pour compenser une partie des pertes effroyables subies en Russie, l'amiral Decrès, ministre de la Marine, propose à l'Empereur d'intégrer le corps impérial d'artillerie de la Marine dans la Grande Armée. L'empereur décide donc de mobiliser 12 000 artilleurs de Marine alors en garnison dans leurs ports et arsenaux.
Ainsi, le 1re régiment de Brest, le 2e de Toulon, le 3e de Rochefort et le 4e de Lorient forment la 1re division du VIe corps d'armée du maréchal de Marmont, soit quasiment la moitié de l'infanterie de ce corps. Ils ne sont désormais plus organisés en tant qu'unité d'artillerie mais en tant qu'unité de marche où ils vont se signaler en tant que tel tout au long de la campagne d'Allemagne.
[...]
Référence : 18856-27
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