FUSIL DES CENT-SUISSES DE LA MAISON MILITAIRE DU ROI, premier type 1814, Restauration. 29981

FUSIL DES CENT-SUISSES DE LA MAISON MILITAIRE DU ROI, premier type 1814, Restauration. 29981

Canon à huit pans au tonnerre puis rond, daté « 1814 », poinçonné « MR » (Manufacture Royale), « C » sous étoile de l'inspecteur Chateaubrin, 1814-1816, et « H » du 2ème contrôleur Hardy, 1814-1816 ; il est orné de l'inscription damasquine d'or « Compagnie des Cent Suisses du Roi. », longueur du canon 113,5 cm, longueur avec la queue de culasse 119 cm. Calibre 17 mm.
Platine à silex poinçonnée d'un « G » surmonté d'une fleur de lys (variante du poinçon de Germain, utilisé sous la Restauration), signée « Mre Royale de Versailles » modèle d'infanterie an IX, bassinet en laiton.
Monture en noyer à long fût, pastille de réception de la manufacture datée « 1814 ».
Toutes garnitures en alliage de laiton, fixées à la monture par des ressorts en acier, battants en fer.
Sous-garde en laiton. Retour de la plaque de couche du premier type découpé en forme de fleur de lys.
Toutes vis en fer.
Baguette en fer.
Longueur totale du fusil 153 cm.

Baïonnette à douille en fer, longueur du fer 39 cm, longueur totale 47,5 cm.

France.
Restauration.
Très bon état, manque la partie centrale de la pastille de réception, légère oxydation des parties en fer, petit fêle sur 3 mm à l'arrière de la platine.

NOTE :
La manufacture de Versailles a fabriqué 151 fusils du premier type en 1814. Les 87 fusils fabriqués en 1815 sont du deuxième type. Et, en 1817, la manufacture de Maubeuge fournira 250 fusils, toujours du deuxième type.
Si, lors du rétablissement de la compagnie des cent-suisses, l'effectif est prévu à 100 gardes, en 1815, il est porté à 250 gardes, ce qui, en 1817, sera une raison pour dénommer cette troupe : compagnie des gardes à pied ordinaires du corps du roi, appellation plus logique. L'effectif sera encore augmenté en 1817 d'une cinquantaine d'hommes. D'après les états, de fabrication, il semble qu'en 1817 les fusils du premier type aient été remplacé par des armes du deuxième type, l'armement étant ainsi uniforme pour toute la troupe. En effet, le total des armes du deuxième type est de 337, ce qui correspond à l'effectif des suisses en 1817, les sergents et caporaux portant le fusil. Les fusils de cent-suisses sont des armes fort rares, mais représentées dans plusieurs collections particulières qu'au musée de l'Armée. Ce sont des armes à la fois d'aspect robuste et élégant et d'une parfaite exécution.