FUSIL DE MOUSQUETAIRE DE LA MAISON MILITAIRE DU ROI, modèle 1814, Première Restauration. 30030

FUSIL DE MOUSQUETAIRE DE LA MAISON MILITAIRE DU ROI, modèle 1814, Première Restauration. 30030

Canon à huit pans au tonnerre puis rond entièrement bleui, poinçonné de la Manufacture de Charleville au tonnerre sur fond or « P » sous étoile de l'inspecteur à Charleville Jean-Nicolas Pache (1814-1815), « B » dans un ovale du contrôleur des canons à Charleville de 1806 à 1821 Étienne Breuil, et un poinçon non lisible ; il est orné de décors en damasquine d'or, gravé d'un filet de guirlandes à la culasse, puis d'une croix de Mousquetaires et de l'inscription « Mousquetaires de la Garde du Roi », longueur du canon 93,6 cm, longueur avec la queue de culasse 100 cm. Calibre 17,1 mm.
Platine à silex poinçonnée « B n°1 » entouré d'une couronne de laurier de Pierre Bouny, contrôleur de première classe à Charleville de 1807 à 1817, signée « BOUNY Ier contrôleur », bassinet à tambour en laiton ; queue de culasse à décrochement.
Monture en noyer à long fût, cachet de réception de la manufacture sur le fût, de forme ovale, avec lettres « MRC », ; sur la crosse marquage « ART VIS ».
Toutes garnitures en alliage de laiton dit “or de Manheim”, fixées à la monture par des ressorts en acier, battants en fer.
Sous-garde en laiton découpée et gravée en forme de fleur de lys sur sa partie avant du pontet ainsi que sur le retour de la plaque de couche.
Vis en fer de la contre-platine et de la platine guillochées.
Baguette en fer.
Longueur totale du fusil 134,3 cm.

Baïonnette à douille en fer, longueur du fer 40,5 cm, longueur totale 48 cm.

France.
Première Restauration.
Très bon état ; canon, ressorts et anneaux porte-courroie rebronzés, inscription du canon à l'or refaite postérieurement .

PROVENANCE :
Ancienne collection Jean-Louis NOIZIER, Maître Osenat à Fontainebleau, 8 octobre 2023, lot 61.

NOTE :
Nous connaissons quatre exemplaires de ce fusil.

Dans son ouvrage consacré aux armes à feu, Jean Boudriot mentionne un fusil identique à celui présenté aujourd'hui conservé au Musée de l'Armée, avec les mêmes gravures et les mêmes poinçons de Pierre Bouny. Il en déduit que c'est un fusil modèle-type. Il mentionne l'existence d'un second fusil conservé à la Manufacture de Saint-Étienne, fusil similaire mais avec un canon dépourvu de la gravure de la croix de mousquetaires -il ne porte simplement que l'inscription « Mousquetaires du Roi »- avec un damasquinage en or non effectué. La platine de ce second fusil est signée « Manufacture Royale de Saint-Étienne ».

Un troisième exemplaire de ce fusil, avec les mêmes marquages du contrôleur Pierre Bouny, a été présenté par l'expert Charles Marchal, à la 1ère Biennale des Antiquaires au Casino municipal de Cannes du 7 au 18 avril 1977, stand 15, illustré page 35 du catalogue.