HAUSSE-COL D'OFFICIER DU 81ème RÉGIMENT D'INFANTERIE, Premier Empire. 30120
Plateau en laiton doré avec motif central en argent estampé en relief et découpé en forme d'aigle impériale couronnée ayant sur le poitrail un écusson timbré du chiffre « 81 », aigle ceinte d'une couronne de deux palmes. Complet de sa doublure en veau ivoire et de ses deux boutons en passementerie d'argent.
France.
Premier Empire.
Parfait état.
PROVENANCE :
Hausse-col provenant de la Biennale des Antiquaires de 1996, n° 89 / 00506, Commission d'admission des objets à la Biennale n° 35, présenté sur le stand de l'expert Bernard Croissy.
HISTORIQUE :
Le 81e régiment d'infanterie (81e RI) est un régiment d'infanterie de l'armée de terre française, à double héritage, créé sous la Révolution à partir du régiment de Conti, un régiment français d'Ancien Régime, et du 6e régiment d'infanterie légère créé à partir des chasseurs Bretons.
Il est surnommé "Régiment de la flamme"", car il était chargé durant l’entre-deux-guerres d'entretenir la flamme du soldat inconnu.
Guerres de l'Empire
Par décret du 1er vendémiaire an XII (24 septembre 1803), le Premier Consul prescrit une réorganisation de l'armée française. Il est essentiel de faire remarquer, pour faire comprendre comment, souvent le même régiment avait en même temps des bataillons en Allemagne, en Espagne et en Portugal, ou dans d'autres pays de l'Europe, que, depuis 1808, quelques régiments comptaient jusqu'à 6 bataillons disséminés, par un ou par deux, dans des garnisons lointaines et dans les diverses armées mises sur pied depuis cette date jusqu'en 1815.
Ainsi, le 81e régiment d'infanterie de ligne est formé à 3 bataillons avec la 1er, 2e et 3e bataillons de la 81e demi-brigade de deuxième formation.
Le 81e régiment d'infanterie de ligne fait la campagne de l'an XII (1803) à l'armée d'Italie, celle de l'an XIII (1804) à l'armée de Réserve et sur la flottille du Havre, celle de l'an XIV (1805) à l'armée d'Italie avec laquelle il est engagé aux opérations en Italie du Nord et à la campagne d'Autriche et participe aux batailles de Caldiero, d'Elchingen et le 2 décembre à la bataille d'Austerlitz.
En 1806 il est au 8e corps de la Grande Armée, aux armées d'Italie et de Dalmatie et se trouve à la campagne de Prusse et de Pologne et participe le 14 octobre à la bataille d'Iéna.
Durant la campagne de 1807, il est le 8 février engagé à la bataille d'Eylau puis durant celles de 1808 et 1809 il est affecté aux armées de Naples et de Dalmatie, à celle de 1810 aux armées d'Illyrie et d'Italie, celles de 1811 et 1812 à l'armée de Catalogne et au corps d'observation de réserve, celle de 1813 aux armées de Catalogne, d'Aragon et au 4e corps de la Grande Armée avec lequel il effectue la campagne d'Allemagne et se trouve du 16 au 19 octobre à la bataille de Leipzig.
En 1814 affecté aux armées des Pyrénées il se trouve durant la guerre d'indépendance espagnole engagé le 27 février à la bataille d'Orthez puis à l'armée de Lyon ou il est fait prisonnier de guerre.
Après l'exil de Napoléon Ier à l'île d'Elbe une ordonnance de Louis XVIII en date du 12 mai 1814 réorganise les corps de l'armée française. Ainsi 90 régiments d'infanterie sont renumérotés, et le 81e prend le no 70.
À son retour de l'île d'Elbe, le 1er mars 1815, Napoléon Ier prend le 20 avril 1815 un décret qui rend aux anciens régiments d'infanterie de ligne les numéros qu'ils avaient perdus.
En 1815 il est au 8e corps de la Grande Armée.
Après la seconde abdication de l'Empereur, Louis XVIII réorganise de l'armée de manière à rompre avec l'héritage politico-militaire du Premier Empire.
À cet effet une ordonnance du 16 juillet 1815 licencie l'ensemble des unités militaires françaises.
Son numéro reste vacant jusqu'en 1854.
Référence :
30120