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PISTOLET TREUILLE DE BEAULIEU DIT DE CENT-GARDES, essai de 1854, Second Empire.

Sold out
Pistolet d'essai Treuille de Beaulieu.

Longueur de l'arme : 34,5 cm ; longueur du canon : 23 cm ; calibre 9 mm ; poids 1,150 kg.
Canon : système à armement supérieur utilisant une cartouche à broche, chargement par la culasse. Le canon est tout entier en acier fondu, forgé plein et ensuite foré au tour, canon rayé, terminé par un bourrelet cylin­drique surmonté du point de mire, il est poinçonné en-dessous : « E » étoilé et « D » majuscules à l'anglaise, ainsi qu'un poinçon « 4 » sous le canon et sur les garnitures métalliques, probablement le numéro de série 4 ème exemplaire sur 10 pistolets fabriqués.
Culasse : culasse du deuxième modèle ; le chien est ajouré pour permettre la visée, mais l'accrochage n'est pas direct.
Monture : en noyer très élégante, d'une seule pièce, à poignée très pentée.
Garnitures : capuche, pontet à doigtier, calotte portant sur le côté gauche un passant de lanière, en laiton, pontet à ergot. Sous-garde en fer.

Le Ministre approuve le Rapport le 12 Juin 1855 . Le 4 Septembre 1855, le Président du Comité présentait le dossier et le 15 Septembre, le Ministre passait avis des ordres donnés pour la fabrication de 50 Mousquetons et 10 Pistolets (ainsi que 5.000 amorces et 1.000 cartouches) « Pour les mettre en service dans un Régiment de Cavalerie ». Il envoyait TREUILLE de BEAULIEU à Châtellerault pour installer cette fabrication.

France.
Époque Second-Empire.
Très bon état.

PROVENANCE
Ancienne collection TRÉVALOT DE TRÉVALOT, puis collection DENIS vendue à Saint Etienne le 29 mai 1994.
Exemplaire reproduit dans l'ouvrage « CENT-GARDES POUR UN EMPEREUR, L'ESCADRON D'ÉLITE DE NAPOLÉON III », n° 172, page 117.

MUNITIONS :
Trois principaux types de cartouches ont été utilisés: 1. Culot de cuivre, étui carton, broche apparente; c'est la cartouche primitive, très inspirée des cartouches de chasse.
2. Étui entièrement métallique, broche apparente; amélioration de la première.
3. Étui entièrement métallique, pas de broche, amorçage noyé; c'est la cartouche définitive utilisée par les armes ayant un taquet saillant.
Il n'y a pas de règle concernant ces cartouches qui peuvent aussi bien être utilisées par une arme du premier ou du deuxième type, seul l'examen de la chambre et du taquet-percutant détermine la munition utilisée. La cartouche du pistolet était plus courte et moins chargée que celle du mousqueton.

HISTORIQUE

LE GENERAL Antoine-Hector, Thésée TREUILLE DE BEAULIEU (1809-1886) :
Le général TREUILLE de BEAULIEU naquit à Lunéville le 7 mai 1809, pendant que son père, Colonel au 15° Régiment de Dragon combattait en Espagne.
Brillant élève, entré en 1829 à l’Ecole Polytechnique, Lieutenant d’artillerie en 1833, il fut promu Capitaine en second en 1840 et adjoint à la manufacture d’armes de Châtellerault où il ne tarda pas à révéler son aptitude pour les sciences mécaniques par l’installation de Turbines d’un système spécial, qui fonctionnent encore aujourd’hui.
Chargé des études relatives aux armes à feu, il crée, dès son arrivée une machine à rayer les canons de fusil. En 1842, il adresse, au Ministre, un mémoire théorique sur le mode d’action des gaz dans les armes à feu, sur les principes de l’artillerie rayée et les avantages de la fermeture par la culasse au moyen d’une vis segment. On peut retrouver en germe dans ce mémoire la plupart des inventions dont il fut plus tard l’auteur. Toutes ces idées d’avant garde ne manquèrent pas d’attirer sur lui le courroux de ses supérieurs. Traité « d’esprit chimérique », mal noté, il sera écarté momentanément des services pour aller effectuer son temps de commandement.
Appelé en 1844 au commandement d’une batterie du 2° Régiment d’artillerie, à Bourges, il fait preuve à plusieurs reprises de tact, d’énergie et de toutes qualités qui l’eussent fait réussir dans le personnel d’active, si ses goûts ne l’avaient entraîné dans une autre voie.
Le Général TREUILLE de BEAULIEU était doué d’une force physique peu commune et c’est à cette époque de sa vie que se rapportent deux anecdotes devenues presque légendaires :
- Un jour qu’il dirigeait une manœuvre de force, les canonniers dressaient un canon de 12 de siège sur la bouche. Tout à coup, la pièce étant à moitié soulevée, le capitaine s’aperçoit que les hommes s’y sont mal pris, qu’ils faiblissent. Il se précipite à la culasse, donne l’ordre aux canonniers de s’écarter, soutient la pièce un instant, et les hommes une fois hors d’atteinte, la jette de côté !
- Quelques mois après, envoyé à Maubeuge pour surveiller la fabrication d’une commande d’armes, il y assiste à un commencement de grève. Deux ouvriers délégués par les autres montent à son bureau et veulent l’y narguer. Il les prend tous les deux par le collet et les précipitent au bas de l’escalier.

Il serait trop long de rapporter tous les faits de ce genre que racontaient ceux qui l’avaient connu dans sa jeunesse. D’ailleurs les préoccupations de son service ne le détournaient pas de ses travaux privilégiés. Aussi, après cette traversée du désert, il fut appelé en 1851 au « sein du sein », à l’Atelier de Précision du Dépôt Central de l’Artillerie. Il saura alors prendre sa revanche car il était tout prêt à passer de la théorie à la pratique.
Un an plus tard il se voit récompensé pour son étude d’une carabine rayée. Il fait exécuter un Mousqueton de Cavalerie à culasse mobile et établit en 1852 le projet d’une arme de 9 mm de calibre, qui devient le fusil des Cent-Gardes, et dans lequel il voyait, dès ce moment, le point de départ du futur fusil de l’infanterie. En même temps, il préconise l’emploi de l’acier pour la fabrication des bouches à feu, le frettage et les grandes longueurs d’âme.
Nommé Chef d’Escadron le 14 février 1854, et en même temps désigné comme Directeur de l’Atelier de Précision, il a désormais les coudées franches pour exploiter ses idées en matière de canons rayés.
Il est chargé, en 1855, alors que le siège de Sébastopol traînait en longueur, d’étudier un canon de siège plus puissant que ceux qui étaient en service. Les projets étaient prêts depuis longtemps, mais rien n’était préparé pour l’exécution : ni ouvriers, ni machines, ni approvisionnement. Cependant le temps pressait. Il se met à l’œuvre et à force d’activité et d’énergie, il parvient au bout de 3 mois à faire usiner 60 canons de 24 rayés et à fabriquer les projectiles et les fusées nécessaires à leur armement. Tout ce matériel était sur le point d’être embarqué à destination de Cronstadt, lorsque la paix fut signée.
La voie officielle était désormais ouverte à l’artillerie rayée et la direction de l’Atelier de Précision reçut la mission de procéder à la fabrication de canons de campagne rayés (Modèle 1858 du système La Hitte) et d’un matériel rayé de montagne. Dans les premiers mois de 1857, une batterie de 4 de montagne était dirigée sur Alger et contribuait puissamment à la répression rapide de l’insurrection de la grande Kabylie, une autre batterie était embarquée à Brest à destination de la Cochinchine. La fabrication fut menée avec une telle activité que l’armée, pendant la Campagne d’Italie, pu être armée de canons de 4 rayés. On sait que c’est à l’emploi de ces nouvelles pièces que furent dus en grande partie nos succès à Magenta et à Solferino.
Aussi, TREUILLE de BEAULIEU était-il nommé Colonel un mois après cette dernière bataille. Une note spéciale insérée au Journal Officiel faisait connaître que ce grade lui était donné pour la part capitale qu’il avait prise à la construction des canons rayés.
L’organisation du système de 4 rayé et des systèmes similaires (12 rayé de campagne, 12 rayé de siège) est le principal titre de gloire de Treuille de Beaulieu. Cependant ce n’est qu’une étape dans la série de ses travaux.
A la même époque, il innove et propose d’augmenter la résistance des canons par un nouveau mode de cerclage des pièces en fonte par des frettes en acier « puddlé » sans soudure, qui est aujourd’hui d’un usage courant. La marine adopte la première ce mode de renforcement.
Il se livra également à des essais pour les besoins de l’artillerie de marine. Considéré par les responsables de la Royale comme un empêcheur de danser en rond, d’un caractère entier et jugé trop envahissant, il suscitera une franche hostilité au sein de ce digne aréopage et les heurts seront nombreux… Après intervention du Préfet Maritime, les essais furent arrêtés « sine die ». Trois ans après, pourtant, la Marine adopte également le système de fermeture de culasse à vis segmentée.

En 1859, le Colonel TREUILLE de BEAULIEU établit le projet d’un canon de côte à grande puissance. Ce canon connu sous le nom de « Marie-Jeanne » est en acier fretté, son âme, munie de rayures nombreuses, à cloisons étroites, tirait, à forcement, un projectile en acier avec couronne en métal mou. Il est à peine besoin de faire remarquer combien la « Marie-Jeanne » se rapproche des pièces actuelles.
Il faut aussi mentionner les études relatives au canon de 50, à l’obusier de mortier de 80, au canon de siège de 24 court, au canon de réserve de 90mm en acier ainsi que les expériences sur les moyens d’augmenter la justesse du tir et de diminuer le recul (Frein de bouche) par des trous percés dans la volée des pièces.
Nommé Général de Brigade le 1er mars 1867, TREUILLE de BEAULIEU alla prendre le commandement de l’artillerie de la 3ème Division militaire à Douai (autre version : Placé à la tête de l’artillerie de la 7° Division militaire…. ????). Dès son arrivée, il fit sentir son influence par des idées neuves dans l’organisation de l’armement des places : déplacement fréquent des pièces, dégagement du rempart au profit de batteries annexes, tir indirect, tir concentrique… etc, tous procédés presque inconnus à cette époque et qui sont aujourd’hui tombés dans le domaine de la pratique courante.
Le général TREUILLE de BAULIEU avait quitté avec un profond regret cet Atelier de Précision où il avait rendu tant de services. Aussi ses principales préoccupations se rattachaient elles toujours à l’étude des bouches à feu, et ce ne fut pas faute de conseils de sa part que le gouvernement se laissa surprendre, en 1870 avec un matériel qui se trouvait de beaucoup dépassé, en puissance, par celui des Allemands.
A l’heure de la déclaration de guerre, privé par une douloureuse maladie, dont il souffrait déjà depuis plusieurs années, de l’honneur d’exercer un commandement actif, il pu néanmoins rendre encore de grands services. Il retrouve l’ardeur et l’énergie de la jeunesse pour improviser en 6 semaines l’artillerie de l’Armée du Nord. Frappé des causes d’infériorité de notre matériel, il augmente la charge, remplace la fusée à temps par la fusée percutante DEMAREST, multiplie le nombre des obus à balles, et par ces moyens, accroît, à tel point la puissance du canon de 4, que l’ennemi, à la bataille de Saint-Quentin, crut avoir à faire à un matériel nouveau.
Nommé Général de Division, sur les instances du Général FAIDHERBE, par le Gouvernement de la Défense Nationale, TREUILLE de BAULIEU revient à Paris, après la paix, en qualité de membre du Comité d’Artillerie. Dans cette situation, il se trouve de nouveau à même de faire profiter le pays et l’artillerie de la grande expérience que lui avaient acquise ses nombreux travaux.
Atteint par la limite d’âge en 1874, il continua à apporter officieusement le secours de sa science à l’organisation du nouveau matériel, retournant presque chaque jour à cet Atelier de Précision qui avait tant produit sous sa direction, et jouissant du secret plaisir de voir successivement chacune de ses expériences sanctionnée par la pratique, chacune de ses idées entrant dans le domaine des faits.
Malgré ses nombreux travaux et les éminents services qu’il avait rendus au pays, le Général TREUILLE de BEAULIEU n’était guère connu en France que d’un public restreint. Combien de jeunes artilleurs ont longtemps ignoré jusqu’à son nom. Il n’en était pas de même à l’étranger. Il était presque de règle qu’aux expositions universelles il eut la présidence des jurys des armes portatives. Plus d’une fois, il reçut de divers gouvernements des propositions qu’il repoussa toujours pour se consacrer uniquement au service de la France. Malgré ces refus, les puissances l’honorèrent en le comblant de distinctions.
La notoriété finit cependant par s’attacher à son nom, même en France. L’année qui précéda sa mort, il eut le bonheur de savoir que ses travaux avaient été cités dans les cours d’art militaire professés à l’Ecole Polytechnique et à l’Ecole Supérieure de Guerre.
TREUILLE de BEAULIEU avait toujours été profondément patriote et artilleur, il avait été cruellement frappé des malheurs du pays et ressentait vivement les attaques auxquelles l’artillerie a été en butte pendant ses dernières années. Aussi lorsqu’il succomba, le 24 juillet 1886,(77ans) à la maladie qui le minait depuis plus de vingt ans, la Revue d’Artillerie pu-t-elle dire que « l’artillerie apprit sa mort avec une émotion profonde et que tout entière, elle partagea la douleur de ses nombreux amis ».
Cet apôtre du chargement par la culasse, aussi bien pour l’artillerie que pour les armes portatives a été considéré comme l’un des grands concepteurs de son époque. Appliqué, mais aussi pragmatique, il avait coutume de donner ce conseil avisé à ses collaborateurs : « Il ne faut exiger la précision que là où elle est indispensable, ou peut-être obtenue en peu de temps »
ETATS DE SERVICE :
Antoine-Hector Thésée, né à Luneville, département de la Meurthe, fils de Jean-Pierre et de Marie Schultz, le 7 mai 1809, marié le 6 Juillet 1836, à Louise-Françoise Mayet-Terengy.
Ecole Polytechnique (20-10-1829)
Ecole d’Application de Metz (6 Août 1831)
6° Régiment d’Artillerie, Sous-Lieutenant (5 Avril 1833)
6° Régiment d’Artillerie, Lieutenant en 2° (6 Août 1833)
7° Régiment d’Artillerie, Lieutenant en 1° (13 Janvier 1837)
14° Régiment d’Artillerie, Capitaine en 2° (25 Août 1840)
Affecté à la Manufacture d’Armes de Châtellerault en 1841 : Qualifié d’utopique, il reprend du Régiment.
2° Régiment d’Artillerie, (6° Bataillon), Capitaine en 1° (16 Décembre 1844)
Dépôt Central à Paris : Atelier de Précision (1° Octobre 1851) capitaine adjoint au Directeur
Chef d’Escadrons, Directeur de l’Atelier de Précision, (14 Février 1854)
Lieutenant-Colonel (20 Mai 1857)
Colonel (3 Août 1859)
Général de Brigade, Commandant d’Artillerie dans la 3° Division Militaire (1° Mars 1867)
Commandant Supérieur de la place de Douai (18 Octobre 1870)
Général de Division (2 Février 1871)
Commandant d’Artillerie dans les 3° et 4° Divisions Militaires (7 Mars 1871)
Membre du Comité de l’Artillerie (4 Juillet 1871)
Placé dans la Réserve de l’Etat-Major Général (8 Mai 1874)
Décédé à Paris (24 Juillet 1886)
Remarque : En 1862 et 1867, il fait partie des Commissions nommées pour examiner et juger les Expositions Universelles de Londres et Paris


ESCADRON DES CENTS-GARDES :
L’escadron des cent-gardes à cheval, couramment appelé l'escadron des cent-gardes ou plus simplement les cent-gardes, était un corps de cavalerie d’élite du Second Empire, attaché exclusivement à la personne de l’empereur Napoléon III. Créé par un décret impérial en 1854, il sera dissous en octobre 1870 après la défaite de Sedan.
Constitué exclusivement de cavaliers expérimentés de grande taille, l'escadron des cent-gardes escortait à cheval l'empereur dans ses apparitions publiques, et assurait sa garde et celle de sa famille dans les palais impériaux et au cours de leurs déplacements. Leur haute stature et leur brillant uniforme leur conféraient un très grand prestige :
« Les Parisiens qui ont vécu sous le Second Empire n'oublieront pas l'effet décoratif que produisaient les cent-gardes, soit lorsque, sur leurs magnifiques chevaux noirs ou bai-bruns, ils escortaient l'empereur, soit lorsque, les soirs de grands bals aux Tuileries, ils apparaissaient, immobiles comme des statues, avec leur casque et leur cuirasse, sur chaque marche de l'escalier d'honneur. ».
Origines
Banquet fraternel réunissant cent-gardes et Horse guards en août 1855
Les cent-gardes furent les ultimes héritiers des gardes rapprochées des monarques de France qui se succédèrent de 1192 à 1830. Ce furent les Sergents d'arme, la Garde écossaise, les Cent-Suisses, la Garde du corps du roi, les gentilshommes au bec de corbin, les Quarante-cinq, etc. Les Gardes du corps et les Suisses, derniers corps en fonction à l'époque, furent supprimés par Louis-Philippe le 11 août 1830.
En établissant le Second Empire le 2 décembre 1852, Napoléon III désirait égaler les fastes du Premier Empire en se constituant une cour somptueuse et en s'entourant d'une Maison militaire, puis d'une Maison civile, inspirées des anciennes Maison royales. Il souhaitait également, non seulement reconstituer la Garde impériale du Premier Empire, mais aussi créer un prestigieux corps d'élite chargé de sa protection personnelle, inspiré des Life Guards et des Blues and Royals de la Household Cavalry britannique qui l'avaient ébloui durant son exil en Angleterre.
Effectifs et organisation
Prise d'arme de l'escadron des cent-gardes au camp de Châlons en 1857.
L'escadron des cent-gardes a été créé par un décret impérial en date du 24 mars 1854, signé par l'empereur et contresigné par Achille Fould, ministre d'État, et le maréchal Vaillant, ministre de la Guerre. Originellement il était constitué par :
onze officiers : un lieutenant-colonel ; un chef d'escadron ; un capitaine-major ; un capitaine ; deux lieutenants ; quatre sous-lieutenants et un vétérinaire.
cent trente-sept hommes de troupe : un adjudant ; un maréchal des logis-chef ; huit maréchaux des logis ; un maréchal des logis fourrier ; douze brigadiers; trente gardes de 1re classe, quatre-vingt gardes et quatre trompettes.
effectif complémentaire : trois maréchaux-ferrants et soixante-dix palefreniers.
Le premier commandant, le lieutenant-colonel Lepic, et les officiers furent nommés par un décret en date du 26 avril de la même année. Le 13 mai 1854, l'escadron est rattaché à la Maison militaire de l'empereur. Il dépend du grand maréchal du Palais qui assure la fonction d'inspecteur général permanent du corps. C'est lui qui règle le service et l'administration. Il nomme les sous-officiers sur proposition du chef de corps. Le ministre de la Guerre décide de la nomination et de l'avancement des officiers, des mutations et des décorations.
Dès le 29 février 1856, un second décret modifiait la composition des effectifs.
dix officiers : un chef d'escadron ; un capitaine ; deux lieutenants ; quatre sous-lieutenants, un médecin aide-major et un vétérinaire.
cent trente-huit hommes de troupe : deux adjudants ; un maréchal des logis ; un maréchal des logis fourrier ; seize brigadiers ; cent cinq gardes, un brigadier-trompette et quatre trompettes.
effectif complémentaire : trois maréchaux-ferrants et cent palefreniers.
À la suite de l'attentat perpétré par Felice Orsini le 14 janvier 1858, qui blessa ou tua douze des vingt-huit lanciers de l'escorte de l'empereur, un nouveau décret, publié le 17 mars 1858, réorganisa et augmenta considérablement l'escadron qui s'articula désormais en un état-major et deux compagnies, pour un total de treize officiers et deux cent huit hommes de troupe :
un état-major comprenant : un officier supérieur commandant l'escadron, un capitaine adjudant-major, un capitaine major, un médecin (major ou aide-major), un vétérinaire, deux adjudants, un brigadier-trompette, un brigadier-maréchal, deux brigadiers secrétaires.
deux compagnies comprenant chacune : un capitaine-commandant, un lieutenant, deux sous-lieutenants, un maréchal des logis-chef, un maréchal des logis fourrier, six maréchaux des logis, douze brigadiers, soixante-quinze gardes dont vingt-cinq démontés, deux trompettes, deux maréchaux-ferrants, un ouvrier tailleur et un ouvrier sellier.
À la demande du colonel Verly, un quatrième et dernier décret, en date du 25 juillet 1869, modifia légèrement la composition de l'encadrement, deux lieutenants remplaçant deux sous-lieutenants.
À la suite de la défaite de Sedan, l’escadron sera dissout le 5 octobre 1870 par le décret no 68 du gouvernement de la Défense nationale, promulgué à Paris par le général Trochu. Les officiers, sous-officiers, brigadiers et cavaliers furent versés au 2e régiment de marche de cuirassiers dont ils formèrent le premier escadron.
Au total, 533 sous-officiers et gardes servirent dans l'escadron au cours des seize années de son existence.
Commandement
Le colonel baron Verly.
Commandants en chef
Les cent-gardes n'eurent que deux commandants. C'est tout d'abord le lieutenant-colonel Jacques Félix Auguste vicomte Lepic (1812-1868), du 1er mai 1854 au 20 février 1856. Issu de l'école spéciale militaire et de l'école de cavalerie de Saumur, il sert au 5e cuirassiers, aux spahis algériens puis au 9e hussards. Après avoir été brièvement officier d'ordonnance du ministre de la Guerre, il est affecté aux chasseurs à cheval avant de prendre le commandement de l'escadron des cent-gardes pour vingt-deux mois. Il devient ensuite colonel, puis général de brigade quelques mois avant son décès en 1868.
Lui succède le colonel baron Jacques Albert Verly (1815-1883), du 21 février 1856 au 2 septembre 1870. Né à la Jamaïque, il est simple élève-cavalier à l'école de cavalerie de Saumur de 1833 à 1834, puis gravit progressivement tous les grades de sous-officier avant d'être nommé sous-lieutenant au 6e régiment de chasseurs en 1843. Devenu lieutenant, il entre aux guides d'état-major, puis est promu capitaine en 1852 avant d'être nommé capitaine-commandant des cent-gardes le 21 février 1856. Il termine sa carrière au grade de colonel dans cette unité. Il reçoit le titre de baron en 1867 et est élevé au grade de commandeur de la Légion d'honneur le 24 décembre 1869. Fait prisonnier avec l'empereur le 2 septembre 1870 à Sedan, il est mis en retraite d'office durant sa captivité, en totale contravention avec les lois en vigueur à l'époque. Le colonel Verly était très apprécié : « M. Verly qui sortait des rangs, était un brave et excellent homme qui menait très convenablement son brillant escadron. ».
Le commandant des cent-gardes dépendait de l'adjudant général du Palais, qui fut le général Alexandre Alban Rolin jusqu'au 11 juillet 1868, suivi du général Charles Malherbe jusqu'au 14 mai 1870 et enfin du général de Courson de la Villeneuve, de cette date jusqu'à la fin de l'Empire. L'adjudant général du Palais dépendait du grand maréchal du Palais Jean Baptiste Philibert Vaillant (1790-1872) qui avait la charge de la Maison militaire de l'empereur.
Commandants en second
De la création du corps jusqu'en 1858, les deux commandants en chef furent assistés par un seul capitaine-commandant. À la suite de la réorganisation du 17 mars 1858, la substantielle augmentation des effectifs conduisit à articuler l'escadron en un état-major et deux compagnies, commandées chacune par un capitaine-commandant :
1855 : Joseph Hildevert Amédée Laurans des Ondes (1811-1859).
1856 puis 1859-1861 : Jules Auguste Michel Despetit de La Salle (1827-1899).
1857-1858 : Arnaud Ernest Junqua (1816-1893).
1859 : Adrien Charles Bignon (1827-1895).
1860-1863 : Joseph Charles Alexis Alfred Innocenti (1824-1893).
1862-1864 : Henri Pierre Marie Clairin (1823-1886).
1864-1868 : Jean Jules Bousson (1834-1906).
1865-1870 : Paul Félix Edmond Brincourt (1828-1870).
1869-1870 : Charles Schürr (1825-1891).
Fonctions
L'article premier du décret de 1854 indique laconiquement le motif de la création de l'escadron :
« Un corps de cavalerie d'élite est affecté à la garde de notre personne et au service intérieur des palais impériaux. »
Dès le décret de 1856, cette garde est étendue à la famille de l'empereur, et les attributions des cent-gardes sont précisées :
« L'escadron des cent-gardes à cheval, institué par notre décret du 24 mars 1854, est affecté à la garde de notre personne, à celle de l'impératrice notre bien aimée épouse et à celle des Enfants de France. Il sert, en conséquence, d'escorte aux personnes ci-dessus désignées toutes les fois que l'empereur l'ordonne, et il est exclusivement chargé de fournir les postes et factionnaires placés à l'intérieur des palais impériaux. »
Recrutement
Les officiers étaient choisis parmi l'élite des troupes de cavalerie. Les sous-officiers et gardes devaient satisfaire à plusieurs critères : outre une conduite et une moralité irréprochables, ils devaient avoir un minimum de trois ans d'ancienneté dans leur corps d'origine, avoir une durée d'engagement à effectuer également de trois ans et posséder un grade de sous-officier. La prestance était aussi indispensable : ils devaient mesurer au minimum 1,78 m à la création du corps en 1854, ce qui était une taille élevée à l'époque.
Après sa prise de fonction en 1856, le colonel Verly s'attacha à développer le niveau d'instruction générale du corps. Savoir lire et écrire correctement furent ajoutés aux critères de sélection. Un professeur de français, affecté à l'escadron, donnait des cours pendant les heures de service.
À la réorganisation du corps en 1858, les conditions d'admission furent modifiées : les simples cavaliers pouvaient postuler et les sous-officiers candidats devaient abandonner leur grade. L'ancienneté requise était réduite à deux ans, mais la taille minimale était portée à 1,80 m.



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